CFDT "Parole Ouverte" et "Liberté d'Expression" | Facebook  ---  https://fr.wikipedia.org/wiki/La_L%C3%A9ch%C3%A8re#Industre

CFDT: des militants pressent Berger de "descendre dans la rue"

CFDT: des militants pressent Berger de "descendre dans la rue"

Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger après une entrevue avec le Premier ministre à Matignon, le 25 juillet 2017©

AFP, publié le mardi 03 octobre 2017 à 17h03 "Qu'est-ce qu'on attend pour descendre dans la rue?": des militants CFDT ont pressé mardi leur direction de manifester contre la réforme du Code du travail, mais cette dernière est restée imperturbable lors d'un rassemblement organisé pour fêter la première place de ce syndicat dans le privé.

Prévue depuis fin mars, cette grand-messe, qui a réuni à Paris près de 10.000 représentants du personnel CFDT, ne devait pas traiter des ordonnances, mais le sujet s'y est invité: un forum a été organisé par la direction pour permettre aux militants d'exprimer leur frustration.

Mais face à une volée de bois vert mardi, les responsables sont restés inflexibles. A l'inverse de FO la veille, dont le secrétaire général, Jean-Claude Mailly, a dû faire volte-face en terme de stratégie en promettant une journée de mobilisation, contraint par sa base.

Au forum de la CFDT, la frustration a porté sur le ton "modéré" des critiques de la direction, le secrétaire général, Laurent Berger, "se contentant" de qualifier depuis quelques semaines les ordonnances d'"occasion manquée". Ce dernier a expliqué son refus de manifester en indiquant qu'il ne voulait pas "faire une démonstration de faiblesse".

Cette réforme "est inadmissible! Il faut dire qu'elle est inadmissible!", s'est énervé Pascal, délégué syndical chez Orange, sous une pluie d'applaudissements de ses pairs. Micro à la main, il s'adressait à une poignée de responsables nationaux assis en tribune.

"Il faut un message plus ambitieux, plus combatif et pas celui que vous laissez entendre: +on a perdu moins qu'on aurait pu+", a renchéri Frédéric, de Capgemini. Lui a battu le pavé les 12 et 21 septembre, à l'appel de la CGT et Solidaires, comme quelques autres "camarades" de la CFDT un peu partout en France.

Les ordonnances représentent "un recul sans précédent. Je suis en fin de carrière et je n'ai jamais vu autant de casse sociale", s'est inquiété Jean-Paul, délégué syndical, se disant lui aussi "très déçu" de la stratégie de la direction.

- "Un projet patronal" -

La fusion des instances représentatives du personnel, une mesure dont le ou les décret(s) d'application n'ont pas encore été publiés, cristallise les craintes.

"Qu'est-ce qu'on attend pour descendre dans la rue? La réforme des retraites?" prévue au premier semestre 2018, s'est encore agacé Geoffroy, délégué du personnel à Air France. "Soit vous ne comprenez pas, soit vous faites semblant de ne pas comprendre que, derrière toutes ces réformes, il y a un projet patronal", a relevé son confrère Jean-Luc, évoquant la loi

Rebsamen de 2016 sur la réforme du dialogue social et la loi Travail de 2016. Lui aussi veut des "actions beaucoup plus fortes et vigoureuses" de la part de la direction "pour contrer les

ordonnances".

Les interventions ont souvent été accompagnées d'applaudissements, de "Bravo" ou de "Ecoutez la base!", mais la direction s'est défendue pied à pied.

Tout en reconnaissant que certaines mesures étaient "regrettables" (referendum à l'initiative de l'employeur, fusion des IRP, accord sans syndicat, barème prud'homal...), les secrétaires nationaux ont mis en avant les avancées obtenues grâce à la concertation. Par exemple l'augmentation des indemnités légales de licenciement, qui va concerner "1,5 million de personnes chaque année", mais aussi le renoncement du gouvernement à autoriser la négociation sans syndicat dans les entreprises jusqu'à 300 salariés.

"Nous sommes la seule organisation à avoir obtenu des choses", a assuré Marylise Léon, secrétaire nationale, qui n'a toutefois pas exclu d'"aller dans la rue" sur les prochaines réformes sociales (formation, assurance chômage, retraites...).

Soulignant que la CFDT n'avait "pas la capacité" de mobilisation la plus importante, sa numéro deux, Véronique Descacq, a aussi présenté la stratégie de la centrale comme la plus "efficace": "la combativité, c'est pas d'aller aux manifs, mais d'aller voir les salariés.  C'est pour ça que la CFDT est première dans le privé".

Elle a également rappelé que les mobilisations contre la loi Travail (à laquelle la CFDT n'a pas participé) et la réforme des retraites de 2010 s'étaient révélées infructueuses. "Notre positionnement est celui qui pèse et pèsera encore plus pour les prochaines réformes. (Est-ce que) quelqu'un peut dire que la CGT pèsera sur les (prochaines) réformes ? Personne! Nous, oui, nous pèserons", s'est-elle avancée.

"Il faut un message plus ambitieux, plus combatif et pas celui que vous laissez entendre: +on a perdu moins qu'on aurait pu+", a renchéri Frédéric, de Capgemini. Lui a battu le pavé les 12 et 21 septembre, à l'appel de la CGT et Solidaires, comme quelques autres "camarades" de la CFDT un peu partout en France.

Les ordonnances représentent "un recul sans précédent. Je suis en fin de carrière et je n'ai jamais vu autant de casse sociale", s'est inquiété Jean-Paul, délégué syndical, se disant lui aussi "très déçu" de la stratégie de la direction.

- "Un projet patronal" -

La fusion des instances représentatives du personnel, une mesure dont le ou les décret(s) d'application n'ont pas encore été publiés, cristallise les craintes. "Qu'est-ce qu'on attend pour descendre dans la rue? La réforme des retraites?" prévue au premier semestre 2018, s'est encore agacé Geoffroy, délégué du personnel à Air France.

"Soit vous ne comprenez pas, soit vous faites semblant de ne pas comprendre que, derrière toutes ces réformes, il y a un projet patronal", a relevé son confrère Jean-Luc, évoquant la loi Rebsamen de 2016 sur la réforme du dialogue social et la loi Travail de 2016. Lui aussi veut des "actions beaucoup plus fortes et vigoureuses" de la part de la direction "pour contrer les ordonnances".

Les interventions ont souvent été accompagnées d'applaudissements, de "Bravo" ou de "Ecoutez la base!", mais la direction s'est défendue pied à pied. Tout en reconnaissant que certaines mesures étaient "regrettables" (referendum à l'initiative de l'employeur, fusion des IRP, accord sans syndicat, barème prud'homal...), les secrétaires nationaux ont mis en avant les avancées obtenues grâce à la concertation. Par exemple l'augmentation des indemnités légales de licenciement, qui va concerner "1,5 million de personnes chaque année", mais aussi le renoncement du gouvernement à autoriser la négociation sans syndicat dans les entreprises jusqu'à 300 salariés.

"Nous sommes la seule organisation à avoir obtenu des choses", a assuré Marylise Léon, secrétaire nationale, qui n'a toutefois pas exclu d'"aller dans la rue" sur les prochaines réformes sociales (formation, assurance chômage, retraites...).

Soulignant que la CFDT n'avait "pas la capacité" de mobilisation la plus importante, sa numéro deux, Véronique Descacq, a aussi présenté la stratégie de la centrale comme la plus "efficace": "la combativité, c'est pas d'aller aux manifs, mais d'aller voir les salariés. C'est pour ça que la CFDT est première dans le privé".

Elle a également rappelé que les mobilisations contre la loi Travail (à laquelle la CFDT n'a pas participé) et la réforme des retraites de 2010 s'étaient révélées infructueuses. "Notre positionnement est celui qui pèse et pèsera encore plus pour les prochaines réformes. (Est-ce que) quelqu'un peut dire que la CGT pèsera sur les (prochaines) réformes ? Personne! Nous, oui, nous pèserons", s'est-elle avancée.

Date de dernière mise à jour : lundi, 09 octobre 2017

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire