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Située dans la vallée de la Tarentaise, entre Albertville et Moûtiers, cette usine commença son histoire la fin du siècle dernier:

Le groupe des usines de Notre Dame de  Briançon fût créé de 1896 à 1899 par la "société des carbures métalliques" (S.C.M).

Son directeur de 1896 à 1904 fût Monsieur LAMBERT et de 1904 à 1919 à Monsieur DEBAS.

C'est en effet le 31 Juillet 1897 que fût accordée au sieurs Planche l'autorisation d'établir une prise d'eau sur la rive droite du torrent de l'eau Rousse, à 230 m au-dessus du lit de l'Isère en vue d'édifier une centrale hydro-électrique de 3500cv pour la fabrication industrielle du carbure de calcium. (Production annuelle en 1928 de 20 000 000 Kwh) le chemin de fer n'arrivait à Moûtiers que depuis 3 ans. Cette centrale de l'eau Rousse était édifiée en même temps que les premiers bâtiments de fabrication des carbures et des électrodes

La "société des carbures métalliques" (S.C.M) devait rapidement se substituer aux sieurs Planche. Le premier conseil d'administration fût présidé par Henry Gall et comptait parmi ses membres Moissan et Bullier , Il dut d'emblée faire face à des préoccupations d'ordre à la fois technique et financier et de la protection de ses brevets

1892 - Moissan et WILSON  sont les inventeurs du procédé de fabrication du carbure  de calcium au four   électrique   en France et aux Etats-Unis

Bullier convainc Moissan en 1896 de construire la première unité de fabrication de taille significative dans le cadre de la Société des Carbures métalliques à Notre Dame de Briançon

1898 - La société des carbures métalliques acheta les droits d’exploitation du brevet, mis au point par le Dr Acheson, et déposé aux Etats-Unis, pour la production industrielle d’électro-graphite artificiel et lança la production d'électrodes et anodes carbone amorphe. (100 tonnes en 1899 allant jusqu'à 4000 tonnes en 1913, 21 000 tonnes en 1937 un record en 1939 avec 24 500 tonnes)

1899 - La même société édifiat la centrale de la ROGEAT avec prise d'eau sur le Dôron des Belleville situé à 10Km de Notre dame de Briançon. (Production annuelle en 1928 de 55 000 000 Kwh)

1910 - La société a acquit la licence des fabrications pour la France sur les électrodes de Carbone Amorphe ainsi que sur les Electrodes de Graphite suivant le procédés ACHESON. On y faisait également des essais de fabrication de verre "électrique".

1912 - La société acheta à Monsieur Aubry d'Albertville l'usine du Glandon qui édifiée longtemps auparavant par la compagnie "L'URBAINE" avait été rachetée en 1906 par Monsieur Aubry.

La société des Carbures Métalliques exploita les usines de Notre Dame de Briançon et du Glandon jusqu'en 1919, date à laquelle elle fusionne avec la société d'ELECTRO-CHIMIE.

1917 - Exploitation de l'usine de La Bâthie qui, appartenant à un groupe Autrichien, avait été mis sous séquestre par les Autorités Françaises

1920 -Première production de produits carbone pour l’industrie de l’aluminium. Il y a fusion entre la société d'électro-chimie et la société des carbures qui deviennent la société des électrodes de Savoie (SES)

1923 -SES, devint l'agent des procédés Soderberg de fabrication de pâtes à électrodes dont la production n'a cessé de s'accroitre depuis cette date, pour passer de 900 tonnes en 1924 à 8000 tonnes en 1937

1930 -Rachat de l'usine de Vénissieux qui était détenue par la Société Française des Electrodes

1932 -Le site de Notre Dame de Briançon est ressèré et de capitaux. Dans la même année 1932 sont prises deux décisions capitales. Après accord avec les détenteurs du brevet ACHESON qui apportent 53% des actions, la compagnie industrielle SAVOIE ACHESON (CISA) est fondée: Elle élaborera les produits graphités les plus nobles dans les bâtiments spécifiques, en rive gauche. Les produits simplement crus ou cuits continueront d'être fabriqués de l'autre coté de l'Isère rive droite par la filiale (SES)

1932 -Des agrandissements sont effectués à Vénissieux dans la banlieue Lyonnaise ou les locaux d'une affaire en faillite sont rachetés.

1933 -Le Taux horaire Usine, 3,77 frs

1934 - Notons d'autre part l'étude de la fabrication de Baguettes Chauffantes, sous le nom de "Baguettes de Références", en 1938 - vente de 55 unités, en 1939 250 unités en 1945 12 000 unités

1937 -Le Taux horaire Usine, 5,58 frs

1944 -Le Taux horaire Usine,12,10 frs

1944 -Les installations d'Electrodes de Vénissieux ont été presque entièrement détruites à la suite des bombardements aériens en 1944.

1945 -Le Taux horaire Usine, 21,06 frs

1947 -Modification de la raison sociale de la SES qui devient la Société des Electrodes et Réfractaires de Savoie (SERS).

1950/1959 -La production de produits carbonés crus et cuits à été triplée résultant de l'ouverture d'un nouveau et important débouché.

1971 -La SERS devient membre du groupe Pechiney.

1994 -Changement de dénomination : la "SERS" devient Carbone Savoie et Pechiney annonce sa privatisation.

1997 -La société Carbone Savoie, usines de Notre-Dame-de-Briançon et Vénissieux, est achetée à 70 % par le groupe UCAR et reste à 30 % dans le groupe Pechiney.

2006 -La société Carbone Savoie a été rachetée (hors atelier usinage graphite) par le groupe Alcan au 1er décembre 2006 qui en possédait déjà 30%.

2007 -En octobre 2007, Alcan s'unit à Rio Tinto pour former le leader mondial de l'aluminium sous le nom de Rio Tinto Alcan.

2008 -Au 1er octobre 2008, la société Carbone Savoie créée une nouvelle unité de production à Lannemezan.

2009 -2010 -2011 -2012 -2013 -Carbone Savoie reste le leader mondial de la cathode.

2014 -En février,  Annonce d'un Plan de Sauvegarde des Emplois avec la Fermeture du site de LANNEMEZAN et la suppressions de 60 (LZ)+19 (NDB)+4 (VX)emplois sur les 3 sites.

2015 -En mars, Annonce de la rentrée de Carbone Savoie en revue stratégique, Rio Tinto continu son désengagement en vendant les entreprise au moins disant!!!

2016 -Au 1er Avril 2016, après une grève sans précédent de 27 jours, Carbone Savoie appartient au fond de retournement Alandia Industries, pas forcément la meilleure option car ce fond de retournement n’est pas du tout dans partie « Industrielle »

2017 -Alandia Industrie engage la sauvegarde de notre entreprise par la suppression de certains de nos acquis sociaux, de postes et donc d’emplois !!! Il nous appartient, nous CFDT à faire le nécessaire pour redonner un dynamisme d’embauche à cette société qui fête ses 120 ans cette année (2017).

2018 -Sans renier nos convictions et revendications, notre section a choisi de faire face avec lucidité à la situation économique difficile dans laquelle était Carbone Savoie et de concentrer nos efforts, non pas sur une opposition stérile aux projets de la Direction mais sur la négociation des meilleures contreparties possibles aux efforts demandés aux salariés et sur l’obtention d’engagements industriels qui contribueront à pérenniser Carbone Savoie demain.

Nous avons obtenu des avancées majeures et avons infléchi les projets de la Direction, notamment en partageant nos analyses stratégiques et en leur montrant qu’elle avait tord sur de nombreux points

2019 -Avec le dernier accord CAP 2021, signé par 3 des 4 OS dont la CFDT majoritaire,  nous avons fait le choix de miser sur l’avenir de Carbone Savoie.

  • Nous avons choisi de soutenir le premier investissement majeur depuis 18 ans

  • Nous avons obtenu la sauvegarde d’une filière «  Carbone » jusqu’en 2021 et un plan de R/D dédié pour trouver une solution durable aux problèmes de rentabilité rencontrés

  • Nous avons obtenu l’embauche d’intérimaires, la continuité de l’école de contrats de Professionnalisation annuelles, pendant les 3 prochaines années pour pallier aux départs en retraites, 130 sont prévus dans les 10 prochaines années sur le site de NDB.

  • Nous avons obtenu la prolongation d’un intéressement jusqu’en 2021 qui a déjà rapporté à l’ensemble du personnel plus de 7000€ sur ses 2 dernières années

  • Nous avons obtenu un mécanisme d’intéressement complémentaire calqué sur la baisse des stocks

2020 - Juillet, une nouvelle page se tourne avec la vente de Carbone Savoie au groupe TOKAI CARBON "Japonais"

  • Une année très spéciale avec une crise sanitaire sans précédent "COVID19" les salariés de Carbone Savoie sont restés incompressibles et ont continué de travailler

  • Une fin d'année ou la crise nous rattrape et nous oblige à utiliser le chômage partiel, 

  • La deuxième vague du Covid19 touche la France obligeant en ce mois de novembre un deuxième confinement pour 4 semaines

  • Changement du Nom de la Société pour s'appeler Tokai Carbon Savoie

  • Ils ont osé!!! Suppression de notre emblème, notre entité, "Le Chamois"

2021 -Janvier, Changement de nom  pour Tokai Cobex Savoie!!

  • Démarrage de l'investissement signé par la CFDT, "CAP21" pour une Machine A Affranchir (MAF)

  • TCS se diversifie avec le lancement de production de Graphite Synthétique pour batteries de véhicules électriques exclusivement sur les sites Francais.

  • Validation au niveau du comité de pilotage projet (TCJ+TCX) de la première phase d’investissement pour un peu moins de 10M€ et quelques kt de capacité. 

2022 -Début du chantier BAM sur Vénissieux

  • Visite du Président Directeur Général de Tokai Carbon "Japon"
  • Après 2 années de travail syndical avec la fédération CFDT, Nous obtenons la création d'un Comité Européen

2023 -Début de production BAM sur Vénissieux

  • Baisse de l'activité Carbone (S2,S3,MP) avec un possible arrêt pour 2026

 

 



 POZZALO Jean-Luc

Délégué syndical Cfdt Tokai Cobex Savoie

Secrétaire Général Adjoint du Syndicat CFDT Chimie/Energie A/2Savoie

Secrétaire Général Territoire Tarentaise/Albertville

Tel: 06-46-41-31-68 

Jean-Luc.POZZALO@tokaicobex.com

Date de dernière mise à jour : lundi, 13 novembre 2023